TRANSFUSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1668, 6 févr. « opérer une transfusion [de sang] » (ds
Journal des Savants, t. 2, années 1667-1671, Amsterdam, P. Le Grand, 1679, p. 319: un Epagneul auquel on avoit [...]
transfusé du sang de Mouton); 1845 part. passé adj.
sang transfusé (
Besch.); 1882
le corps du transfusé (G.
Hayem,
Leçons sur les modifications du sang, p. 372 ds
Quem. DDL t. 8);
2. 1701 « faire passer un liquide d'un récipient dans un autre » (
Pomey);
3. 1833 p. anal. « faire passer des qualités, des dons, les communiquer à d'autres » (
Balzac,
loc. cit.); 1848 (
Chateaubr.,
Mém., t. 4, p. 442: Le dialecte dont se sert Zanze, exhale un parfum du sol impossible à
transfuser dans une autre langue). Dér., à l'aide de dés.
-er, de
transfus « transfusé » (1548
La Planche, trad. Tacite l. IV, 160 r
ods
Hug.), part. passé de
transfundre « faire passer, transmettre » (1542
Changy, trad.
Instit., I, 4,
ibid.), empr. au lat.
transfundere « transvaser », fig. « déverser, reporter sur, répandre ».