TORVE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1532 [éd.] « (de l'œil) qui louche, qui regarde de travers »
torve regart (J.
Marot,
Le Voyage de Gènes, éd. G. Trisolini, fol. 26 r
o, p. 112, ligne 47);
b) 1540 « fâché, grincheux, mécontent » (G.
Michel,
Églogues de Virgile, 5v
ods
Delb. Notes mss);
2. 1878 p. ext. « placé de travers, oblique »
la tête torve (
Goncourt,
Journal, p. 1267). Empr. au lat. d'époque impériale
torvus « qui se tourne de côté, qui regarde de travers » épith. des yeux qui s'est appliqué ensuite au visage, au corps ou au caractère, puis à toute une espèce d'objets (
Ern.-
Meillet);
cf. l'hapax a. fr.
torvain, fin
xiies. (
Brut de Munich, 1593 ds T.-L.).