TONNERRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
tuneire « bruit retentissant qui accompagne la foudre » (
Roland, éd. J. Bédier, 1424);
2. a) 1552
tonnoirre « grand bruit » (
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, p. 267);
b) 1553
voix de tonnerre (
Bible, R. Olivetan,
Apoc., VI, t. 2, f
o96 r
o);
3. a) 1623
coup de tonnerre « événement fatal » (
Viau,
Œuvres poét., 2
epart., p. 46);
b) 1646 (
Maynard,
Poésies, p. 57: l'auguste potentat dont l'Espagne craint le
tonnerre);
4. a) 1790 jurons
triple million de tous les cinq cens milliards de tonnerres de Dieu, Tonnerre de Dieu (
Jean Bart, n
o67, p. 6; n
o93, p. 3 ds
Quem. DDL t. 19);
b) 1873 (
Zola,
Ventre Paris, p. 725: Il fait un froid du
tonnerre de Dieu). Du lat.
tonitrus « tonnerre » et « bruit retentissant comme le tonnerre »; la forme régulière
tonnoire est att. jusqu'en 1572 (
Amyot ds
Hug.),
cf. aussi
tonnaire ds
Dupuys 1573-
Nicot 1606.