TOLLÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1477 (
Passion d'Auvergne, éd. G. A. Runnalls, p. 169-170).
2. 1573
crier tollé après qqn « crier afin d'exciter l'indignation contre quelqu'un » (A.
Paré,
De la Génération, 54, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 755);
3. 1690 « cri d'indignation » (
Fur.). Transformation graph. de l'anc. impér.
tolez, impér. de
toldre « ôter », du lat.
tollere, sous l'infl. de l'impér. lat.
tolle (cette transformation s'est produite à partir du lat.
tolle « prends, enlève-(le) » que, dans le texte de la Vulgate, les Juifs poussent pour demander à Ponce Pilate de faire mourir Jésus, Jean XIX, 15, v.
Bl.-W.). En a. fr.
tolez était empl. couramment comme signe de protestation (
ca 1165,
Benoît,
Roman de Troie, éd. L. Constans, 6411). Voir A.
Stimming,
Neufranzösisches tollé ds
Mél. Wilmotte, pp. 715-721.