TOISER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1260 « mesurer en prenant la toise comme unité de longueur » (
Etienne Boileau,
Livre des Métiers, éd. G.-P. Depping, p. 437);
2. 1690
toiser à toise bout avant (
Fur.);
3. 1798
toiser un soldat (
Ac.).
B. 1. a) 1721 « apprécier quelque chose à sa juste valeur » (
Montesquieu,
Lettres Persanes, 128, éd. E. Carcassonne, t. 2, p. 118: son esprit régulier
toisoit tout ce qui se disoit dans la conversation);
b) 1747 « examiner quelqu'un avec attention pour apprécier son mérite » (
Gresset,
Le Méchant, III, 10 ds
Littré);
2. 1782 « examiner quelqu'un avec attention pour lui témoigner du dédain » (L.-S.
Mercier,
Tabl. Paris, t. 2, p. 219 ds
Brunot t. 6, p. 1315);
3. 1830 verbe pronom. (
Stendhal,
Rouge et Noir, p. 150). Dér. de
toise*; dés.
-er.