TINTER1, verbe
Étymol. et Hist. A. Verbe intrans.
1. ca 1100
ne tinter mot « ne pas dire un mot » (
Roland, éd. J. Bédier, 411);
2. xiies. « produire des sons qui se succèdent lentement (d'une cloche dont le battant ne frappe que d'un côté) » (
Comment. sur Job., B.N. Hébr. 162, fol. 14a, 2 ds A. Darmesteter,
Reliq. scientif., I, 178 ds
Gdf. Compl.);
3. 1180-90 « résonner, retentir en étant frappé » (
Hue de Rotelande,
Ipomedon, éd. A. J. Holden, 3891);
4. 1584 « résonner en parlant de l'organe de l'ouïe » (
Ronsard,
Elégies ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 18, 1
repart., p. 126); 1677
si les oreilles vous tintent (c'est que nous parlons fort de vous) (M
mede Sévigné,
Corresp., 21 août, éd. R. Duchêne, t. 2, p. 531).
B. Verbe trans.
1. 1496
tinter une cloche (
Compt. de S. Médard de Creil, Mém. soc. acad. de l'Oise, IV, 645 ds
Gdf. Compl.);
2. 1671 « en parlant de la cloche, faire entendre des sons à coups plus ou moins espacés » (
Pomey);
3. 1680
tinter la messe, tinter le sermon, tinter le catéchisme (
Rich.). Du b. lat.
tinnitare, fréquent. de
tinnire « tinter, rendre un son clair », « faire entendre des sons », « faire tinter l'argent ».