THÈSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1579 « proposition théorique qu'on avance avec l'intention de la défendre contre les objections éventuelles » (P.
de Costal,
Disc. philos., p. 58 ds
Gdf. Compl.); 1807
en thèse générale (
Destutt de Tr.,
Comment. sur Espr. des lois, p. 307);
b) 1885
pièce, roman à thèse (
Bourget,
loc. cit.);
2. a) 1602 « proposition ou ensemble de propositions que le candidat à un grade de bachelier, etc., s'engage à soutenir » (
Peiresc, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, t. 6, p. 16); 1835 « ensemble de travaux présentés, sous forme d'ouvrage, en vue de l'obtention du grade de docteur » (
Ac.);
b) 1643 « grande feuille (de papier, de parchemin), souvent richement décorée, où sont imprimées les propositions d'une thèse » (
Naudé,
Advis pour dresser une bibliothèque, p. 96);
c) 1680 « exposé public et discussion d'un ensemble de travaux devant un jury universitaire » (
Rich.);
3. 1904 philos. (
Nouv. Lar. ill.);
4. 1968 log. « théorème » (
Lar. encyclop. Suppl.). Empr. au lat.
thesis « sujet, proposition, thème », gr. θ
ε
́
σ
ι
ς « action de poser, de placer; convention; (en philos.) action de poser une thèse, proposition ».