TESTAMENT1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « dernières dispositions, dernières volontés » (
Benoît de Ste-
Maure,
op. cit., 10098; 28603: raferma son
testament; 32040: sis
testamenz fu escriz);
2. a) 1688
testament politique (
Testament politique d'A. Du Plessis cardinal de Richelieu, 3
eéd., Amsterdam ds
Cioranescu 17e, n
o59263);
b) 1884
testament littéraire (E.
de Goncourt,
Chérie, préf. ds
Rob.). Empr. au lat.
testamentum « testament, dernières volontés » (
testamentum facere, scribere, consignare, rumpere), le mot, dér. de
testari, signifiant propr. « prise à témoin », le testament étant d'abord une déclaration orale faite aux
comitia calata avec l'assemblée du peuple pour témoin, puis faite
per aes et libram avec le concours de témoins (
Ern.-
Meillet). Dans la lang. chrét. (v.
testament2),
testamentum a servi à traduire le gr. δ
ι
α
θ
η
́
κ
η « disposition, alliance; alliance entre Dieu et les hommes » (
haec sunt duo testamenta,
Gal. IV, 24) et désigne également le livre attestant cette alliance (déb.
iiies.
Tertullien,
Marc., 4, 1; 2
Cor. III, 14:
in lectione veteris testamenti; 2
emoit.
ives.
Hier.,
Adv. Ruf., 2, 34:
novum testamentum).