TERRER, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 part. passé adj. « qui a des fondements profonds » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 7678);
ca 1180
terrer « couvrir de terre » (
Jean Le Nevelon,
Venjance Alexandre ds Elliott Monographs, t. 27, 790) −
xvies. (1543 ds
Gdf.); spéc. 1292
tierer « mettre de la terre végétale sur un champ pour l'améliorer » (Août, Flines, Arch. Nord ds
Gdf.); 1701
terrer « couvrir de terre le pied de la vigne » (
Liger,
Nouv. maison rust., t. 2, p. 224);
2. a) 1672 « couvrir le fond du pain de sucre avec une couche de terre argileuse détrempée » (
Arrêt du conseil, 26 oct. ds
Littré);
b) 1752 (
Trév. Suppl.:
Terrer l'étoffe, c'est la glaiser ou l'enduire de terre à foulon);
3. 1671 (
Pomey:
Terrer, Se terrer. − Mezeray − Se tapir. V. Tapir); 1680 (
Rich.:
Se terrer. Ce mot se dit des lapins et des renards et veut dire se cacher, se fourrer dans la terre); 1694 (
Ac.: On dit communément, que Des gens de guerre
se sont bien
terrez, pour dire, qu'Ils se sont si bien mis à couvert par des travaux de terre, que le feu des ennemis ne leur peut nuire). Dér. de
terre*;dés.
-er.
Cf. le lat. médiév.
terrare « couvrir de terre » dep. 1185 ds
Latham.