TERRASSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1552 « jeter à terre » (
Rabelais,
Quart livre, éd. R. Marichal, XLI, 25);
b) av. 1589 fig. « abattre, réduire à néant » (J. A.
de Baïf,
Mimes, 1. IV, f
o147 r
o, éd. 1619 ds
Gdf. Compl.);
2. 1547 « faire une terrasse » (J.
Martin, trad.
Archit. Vitruve, p. 101b), v. aussi
Trév. 1752-71,
s.v. terrasseur, subsiste au sens de « dresser et régler les terres pour faire un pavage » 1872 (
Littré).
B. 1. 1556 « soutenir par un amas de terre » (
Beaugué,
Guerre d'Ecosse, I, 7 ds
Gdf. Compl.);
2. 1583 « remuer et transporter des terres, ici pour amender » (
Gauch.,
Plais. des champs, p. 96 ds
Gdf. Compl.); spéc. 1779-96
terrasser la neige « la couvrir de terre » (
Saussure,
Voyages dans les Alpes d'apr.
Brunot t. 6, p. 1246); 1823
terrasser « couvrir les pieds de vigne » (P. L.
Cour.,
Gaz. du vill., n
o4 ds
Littré); 1904 intrans. (
Nouv. Lar. ill.:
Terrasser. Remuer, transporter la terre);
3. 1681 hérald. adj.
terrassé « dont la pointe est occupée de terre couverte d'herbe (d'un écu) » (
Menestrier d'apr.
FEW t. 13, 1, p. 253b); 1690 (
Fur.:
Terrassé, se dit d'un arbre, ou d'une plante qui est représentée sur un escu comme ayant sa racine dans la terre. On le dit aussi de la pointe de l'Escu faite en forme de champ plein d'herbe). Dér. à l'aide de la dés.
-er de
terrasse « surface plane » pour A et « matière » pour B.