TERRAIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1155
terrein « terre ferme » (ici opposé à « sable du rivage de la mer ») (
Wace,
Brut, éd I. Arnold, 13109), supplanté par
terre*;
2. 1155
terrain « lieu où se déroule un combat » (
Id.,
ibid., 1108); 1646
prendre, gagner du terrein (sur un adversaire au combat) (
Ablanc[
ourt],
Ar[
rien]
Guerres d'Alexandre, 1. C 5 ds
Rich. 1680); 1846
aller sur le terrain (pour un duel) (
Besch.); p. ext.
3. 1671 fig. « conditions particulières dans lesquelles se déroule une activité » (
Sorel,
De la connoissance des Bons livres, Paris, André Pralard, 408, v.
Brunot t. 4, p. 584); 1676
conoistre le terrain (
Benserade,
Métamorphoses, p. 113);
4. 1671
terrein « nature du sol à un endroit donné » (
Pomey);
5. 1678
terrain « espace aménagé pour une activité particulière » (
Guillet 1
repart.:
Terrain est l'espace du Manege par où le Cheval marque sa piste); 1901 jeux de ballon (
L'Auto-Vélo, 11, 2 ds
Petiot); 1918 aéronaut.
terrain d'atterrissage (H.
Bordeaux,
Le Chevalier de l'air. Vie héroïque de Guynemer, chant I, II, p. 48 ds
Quem. DDL t. 16); 1935
terrain de jeu (pour un alpiniste) (Sir Leslie
Stephen. Traduction et introduction de C. E. Engel. Cité in
La Montagne, numéro 271, juill., p. 273,
ibid. t. 27);
6. 1828 géognosie (
Lav.); 1835 géol. (
Ac.). D'un lat. pop. *
terranum issu par substitution de suff. de
terrenum « sol », spéc. « sol cultivable » neutre subst. de l'adj.
terrenus « relatif à la terre », « relatif au sol », « de la nature de la terre (p. oppos. aux pierres) », dér. de
terra « terre »; la forme
terrein encore mentionnée ds
Littré a été longtemps maintenue d'apr. le lat.