TERNIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Part. passé
ca 1175 adj. « sans couleur » (
Benoît,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 33237);
2. pronom.
a) α) fin du
xiiies. [ms.] « rendre terne, faire perdre le brillant » (
Renart, branche XIII, 1056 [Bibl. Arsenal 3334], éd. E. Martin, t. 3, p. 479);
β) 1538 « perdre son éclat » (
Est. d'apr.
FEW t. 17, p. 316a); 1580 fig. (
Montaigne,
Essais, II, 17, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 637);
3. trans.
a) 1338 « rendre terne » (
Guillaume de Digulleville,
Roman de la fleur de lis, 148 ds
Romania t. 62, 1936, p. 326);
b) 1456-67 fig. (
Cent nouvelles nouvelles, II, 40, éd. Fr. P. Sweetser, p. 32: la grand triumphe [...] est par ce cas abatue et
ternye). Prob. de l'a. b. frq. *
tarnjan,
cf. l'a. h. all.
tarnan « cacher », m. h. all.
ternen «
id. », all.
tarnen « camoufler ». Voir
FEW t. 17, p. 316b.