TENTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1160 « abri portatif » (
Eneas, 916 ds T.-L.); fig. 1818
la tente du ciel (
Maine de Biran,
Journal, p. 120);
b) 1831
planter sa tente « établir les fondements de quelque chose » (
Lamennais ds
L'Avenir, p. 133: complice du pouvoir qui avoit planté sa
tente sur les derniers débris de la liberté chrétienne);
c) 1846
dresser sa tente « habiter » (
Balzac,
Cous. Bette, p. 150);
2. fin
xives. « ensemble de tapisseries d'ornement » (
Chartes confisquées aux bonnes villes du pays de Liège, éd. J. Haust d'apr.
FEW t. 13, p. 195b);
3. 1622 « toile tendue sur une partie d'un navire » (J.
Hobier,
Constr. d'une gallaire ds
Jal1);
4. 1838 « banne protégeant la devanture des magasins » (
Stendhal,
L. Leuwen, t. 1, p. 286).
B. 1805 anat. (
Cuvier,
loc. cit.). Du lat. pop. *
tenta, part. fém. subst. de
tendere « tendre », ou de *
tendita, fém. d'un part. *
tenditus, de
tendere (
cf. a. prov., ital.
tenda, esp.
tienda).