TENSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1490 « état de ce qui est tendu » (
Le Guidon en francois, K 5a cité par
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 171: les signes commun du spasme sont difficulte de mouvement des nombres,
tencion et contraction);
b) 1520 « état de raideur qui se manifeste dans certaines parties du corps »
tention de coldes (N.
Falcon,
Le Guidon en françois, f
o183 ds
Sigurs, p. 451);
2. 1680 « état d'une substance souple ou élastique tendue » (
Rich. t. 2:
tension des cordes des instruments de musique); spéc. 1910 phonét. (L.
Roudet,
Éléments de phonét. gén., Paris, H. Welter, p. 78);
3. a) 1846 phys. « pression » (
Besch.);
b) 1859 méd.
tension artérielle (
Journal de méd. et de chir. prat., t. 30, p. 280);
4. 1862
tension électrique (
Hugo,
Misér., t. 2, p. 146); 1868
électricité à haute tension (
Verne,
Enf. cap. Grant, t. 1, p. 237).
B. 1. 1690 « grande application; effort continu » (
Fur.);
2. 1836 « état de ce qui menace de rompre » (
Quinet,
All. et Ital., p. 149:
tension extrême de tous les ressorts de l'État); spéc. 1904 « désaccord dans les rapports entre États » (
Nouv. Lar. ill.);
3. 1862
tension nerveuse (
Goncourt,
Journal, p. 1115); 1903
tension psychologique (
Janet,
Obsess. psychasth., t. 1, p. 495). Empr. au lat. de l'époque impériale
tensio « tension »; « manière de tendre (les tentes) »; en méd. « contraction des nerfs », dér. de
tensum, supin de
tendre « tendre ».