TENAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160 « outil de fer composé de deux branches à mors qui s'ouvrent et se resserrent de manière à saisir et à tenir fortement » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 9557);
b) 1660
tenaille à viz « étau à main des serruriers » (
Oudin Fr.-
Esp.); 1904
tenaille à rails « pince à mors arrondis et à branches horizontales, pour soulever et porter les rails de chemin de fer » (
Nouv. Lar. ill.);
2. 1550 « instrument de torture en forme de tenailles » (
La Grise, tr. Guevara, II, 32 ds
Hug.);
3. 1592 « sorte d'ouvrage de fortification » (
Monluc, livre IV (II, 145),
ibid.); 1554 fig. « ce qui serre, étreint » (
Magny,
Gayetez, les Martinales ds
Gdf. Compl.: la
tenaille de l'ennuy). Issu du lat. pop.
tenacula, plur. neutre pris pour un fém. sing. de
tenaculum « lien, attache », dér. du lat. class.
tenere « tenir* »; le plur. s'explique par le fait que la
tenaille se compose de deux parties.