TENACE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1501 « qui retient bien et longtemps (en parlant de la mémoire) » (F.
Le Roy,
Le Livre de la Femme forte, c 1 a ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 171);
2. 1530 « qui implique la ténacité » (
Reg. cons. de Limoges, I, 192 ds
Gdf. Compl.: Si dur et
tenax cueur); 1585 « id. » (
Cholières, 4
eMatinée, p. 136 ds
Hug.: S'ils sont trop
tenax, obstinez et opiniastres); 1748
obstination tenace (
Montesquieu,
Esprit des lois, XXV, 2 ds
Littré);
3. a) 1628 [éd.] « qui est adhérent, visqueux (par la pituite) » (
Paré,
Œuvres, XX, 27, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 145);
b) 1745 « dont les parties tiennent fortement ensemble (en parlant d'un métal, du fil, etc.) » (
Mém. de l'Académie de Berlin ds
Ac. 1765);
4. ca 1590 « qui est difficile à détruire (en parlant de l'absence d'un bon jugement) » (
Montaigne,
Essais, II, 17, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 656);
5. 1660 « avare » (
Oudin Fr.-Esp.). Empr. au lat.
tenax, -acis « qui tient fortement, parcimonieux, adhérent, obstiné, opiniâtre », dér. de
tenere « tenir* ».