TEMPORALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiies. « ensemble des choses temporelles, terrestres » (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 6, 17);
b) 1275-80 « condition d'homme mortel (par opposition à l'éternité de Dieu) » (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 19045);
2. a) 1283 « juridiction laïque (par opposition à celle du pouvoir ecclésiastique, v. spiritualité) » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 1, p. 153);
b) 1335 « biens, propriétés » (
Roisin,
Franchises, lois et coutumes de Lille, éd. Brun-Lavainne, p. 245
cf. Drüppel Afr. Urk., p. 34);
3. 1943 philos. (
Sartre,
loc. cit.). Empr. au lat. chrét.
temporalitas « caractère de ce qui est éphémère, par opposition à l'éternité » et « circonstances » qui a pris à l'époque médiév. le sens de « biens, possessions matérielles du clergé » (
xiiies., v.
Nierm.).