TEINTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1410 anglo-norm. « faire prendre à une étoffe une couleur en la plongeant dans un liquide » (
Stat. de Henri IV, an XI, impr. goth., Bibl. Louvre ds
Gdf. Compl.), attest. isolée;
1. a) 1752 [
papier]
teinté « qui a une légère teinte, ordinairement jaune » (
Trév. Suppl.);
b) 1835
teinter « couvrir d'une teinte uniforme peu accentuée » (
Ac.);
2. 1846 « colorer faiblement »
la mer teintée du plus bel indigo (
Dumas père,
Monte-Cristo, t. 1, p. 380); 1869 pronom. (
Goncourt,
MmeGervaisais, p. 80);
3. 1868 fig. « marques d'un caractère peu tranché »
des poèmes... teintés d'absolu (
Mallarmé,
Corresp., p. 273); 1888 pronom.
se teinter de confiance (
Barrès,
Barbares, p. 179). Dér. de
teinte*; dés.
-er.