TAVERNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1176-81 « lieu où l'on vient boire contre de l'argent » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier de la charrette, éd. M. Roques, 5538), lieu souvent mal famé,
cf. 1393 (
Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, I, 3, 87, p. 35, 22: la
taverne si est le moustier au Deable);
b) 1825 [en réf. aux États-Unis, Baltimore] « lieu où l'on donne à manger contre de l'argent » (
Chateaubriand,
Voyage en Amérique ds
Œuvres romanesques, éd. M. Regard, t. 1, 1969, p. 675);
2. 1672, 20 oct. « soute de navire où l'on conserve les vivres de l'équipage » (
Ordonnance ds
Jal1;
cf. Isambert,
Rec. gén. anc. lois fr., t. 19, 1829, n
o703). Du lat.
taberna « échoppe, cabane; boutique, magasin »; [
devorsoria]
taberna « auberge, hôtellerie, taverne »; 1 b, par l'intermédiaire de l'angl.
tavern (1286,
NED), lui-même empr. au fr. (
FEW t. 18, p. 122b).