TAUPINIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Mil.
xives. p. anal. avec les déblais de la taupe creusant sa galerie « borne, souche? » (
Roques t. 1, IV-V, 1364:
cippus: sep
vel taupiniere vel met de ente), ex. isolé;
b) 1752
id. « élévation de terre » [ici, dans l'optique de Micromégas, désigne un continent par rapport à la mer] (
Voltaire,
Micromégas, IV ds
Zadig et autres contes, Paris, éd. P. Grimal, 1961, p. 185);
c) 1798 « petite maison basse » (
Ac.);
2. 1596 « monticule de terre constitué par les déblais de la taupe » (
Hulsius d'apr.
FEW t. 13, 1, p. 62 b); 1611 (
Cotgr.);
3. 1611 « demeure souterraine de la taupe » (
ibid.). Dér. de
taupe*; suff.
-inière, forme élargie de
-ière (
-ier*).
Cf. les synon. (sens 2 et 3):
taupaine (fin
xiiies.,
Gautier de Bibbesworth, 810 ds T.-L.);
taupinière*;
taupinier (1408 ds
Gdf.);
taupinée (1678,
La Fontaine,
Fables, VIII, 9); respectivement suff.
-ine* (v.
Pope,454),
-ière,
-(in)ier*,
-(in)ée*.