TASSEAU1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1340 maçonn. (
Actes norm. de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois, éd. L. Delisle, p. 250: en laquelle [solle] a VII
tasseaux de pierre); de nouv. 1526 (
Nouvelles arch. de l'art fr., t. 3, année 1887, p. 91: entre laditte charpenterie dudit beffroy et lesdiz pans de mur de laditte tour y a plusieurs
tasseaulx et estrillons de boys servant de contrefiches à contreficher le dit beffroy);
b) 1676 « petit morceau de bois qui sert à soutenir l'extrémité d'une tablette d'armoire » (
Félibien, p. 749);
2. a) 1676 « petite enclume portative » (
ibid., p. 748);
b) 1765 « outil avec lequel on relève les ouvrages de tôles » (
Encyclop.). D'un lat. pop. *
tassellus, croisement du lat.
taxillus « petit dé à jouer » puis en b. lat. « petit morceau de bois » avec le lat.
tessella « dé à jouer, cube » (v.
FEW t. 13, 1, p. 139 a-b). Du même étymon vient le subst.
tassel « pièce d'étoffe faite pour couvrir l'échancrure d'un manteau », glosé « frange » par l'éd. (1155,
Wace,
Brut, 11586 ds T.-L.); « plaque de métal qui maintient les agrafes d'un manteau » (
ca 1160,
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave
2, 751).