TASSER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. Mil. du
xiiies. trans. « mettre en tas, entasser » (
Delisle,
Ét. sur la condition de la Classe agric. en Normandie, p. 669);
2. a) α) 1552 « presser, comprimer » (
Jodelle,
L'Eugene, I, 1 ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 20);
β) 1832
être tassé (de personnes) « entassé » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 458);
b) bien tassé
α) 1903 « bien rempli » (J.
Lorrain et D.
Fabrice,
Clair de lune, I, ii ds
Quem. DDL t. 6);
β) 1916 « au moins, pour le moins » (
Barbusse,
Feu, p. 25: Il faut cinq heures bien
tassées, mais pas plus);
γ) 1939 « bien envoyé, féroce » (
Romains,
Hommes bonne vol., p. 181);
3. 1902 cycl. (
L'Auto, 27 août ds
Petiot).
B. 1. a) 1694
bastiment tassé (
Corneille);
b) α) 1832 pronom. « s'affaisser sur soi-même (d'une construction, d'un sol) » (
Hugo,
op. cit., p. 159);
β) 1848 part. passé « recroquevillé (d'une personne) » (
Sand,
Fr. le Champi, p. 66);
2. 1900 pronom. « s'arranger » (
Colette,
Cl. école, p. 228).
C. 1752 intrans. terme de jard. (
Trév.). Dér. de
tas*; dés.
-er.