TARTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xives. « dépôt du vin » (
Livre des secrez de nature ds
Fr. mod. t. 39, p. 157);
2. 1575 « dépôt salin qui se sépare peu à peu des liqueurs vineuses et s'attache aux parois des tonneaux, sous forme de croûte » (
Paré,
Œuvres, XXV, 24, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 562);
3. 1600
sel de tartre (Ol.
de Serres,
Théâtre d'agric., 829); 1689
tartre émétique (M
mede Sévigné,
Let., à M
mede Grignan, 11 avr., III, 415 ds
Quem. DDL t. 9); 1752
tartre stibié (
Trév.);
4. 1743 « croûte qui se forme à l'intérieur des pots de chambre » (
Trév.); 1861 « dépôt qui se forme à l'intérieur des chaudières » (
Armengaud,
Moteurs à vapeur, t. 2, p. 115);
5. 1765 « dépôt blanchâtre ou jaunâtre qui s'amasse au bas des dents et en carie peu à peu l'émail » (
Encyclop.). Empr. au b. lat.
tartarum « tartre », d'orig. obsc. (l'adj.
tartaralis « enduit de tartre » est att. dès le
ves.), d'où aussi les formes
tartharum « tartre de vin » (
xiiies.,
Simples medecines, éd. P. Dorveaux, 1116-1119, hapax),
(sel de) tartare (1563,
Palissy,
Recepte véritable, p. 20 et 41 ds
Hug.). Voir
FEW t. 13, 1, p. 126.