TAQUIN, -INE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1411
tacain subst. « gueux, bandit (injure) » (doc. Tarn ds
Du Cange,
s.v. tanqhanum);
2. a) 1440-42 « homme violent, emporté » (
Martin le Franc,
Le Champion des dames, ms. Arsenal 3121, f
o133b ds
Gdf. Compl.);
b) 1762 subst. et adj. « (homme) querelleur, obstiné » (
Ac.);
c) 1855 adj. « qui prend plaisir à contrarier dans les petites choses, sans méchanceté » (
Sand,
Hist. vie, t. 2, p. 317); 1896
caractère, humeur taquine (
Renard,
Hist. nat., p. 239);
d) 1890 jeu (
Lar. 19eSuppl.);
3. a) 1496 subst. « avare » (
Andrieu de La Vigne,
Mystère de saint Martin, éd. A. Duplat, 1605);
b) 1690 adj. « qui dénote de l'avarice » (
Fur.). De l'a. fr.
taquehan « assemblée illicite d'ouvriers, émeute » (1245 [n. st.] doc.
ap. G.
Espinas, H.
Pirenne,
Rec. de doc. relatifs à l'hist. de l'industr. drapière en Flandre, t. 2, p. 22), att. d'abord en Picardie et en Flandre, empr. à un m. néerl. *
takehan, qui est prob. comp. de l'impér. de
taken « saisir » et de
han, abrév. de
Johan (
Jean), aussi « individu mâle », littéral.: « saisis, bonhomme! ».