TAPISSERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1347 d'apr.
Bl.-W.
1-5sans indication de sens]
1. a) 1379 « grand ouvrage fait au métier avec de la laine, de la soie... et servant à revêtir les murailles d'une salle » (
Invent. du mobilier de Charles V, éd. J. Labarte, n
o3703, p. 379);
cf. 1393 (
Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 188, ligne 24); d'où
α) 1671 fig.
être derrière la tapisserie (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 244);
β) 1806
faire tapisserie « (d'une femme) ne pas être invitée à danser » (
Picard,
Manie de briller, II, 14 ds
Littré); 1837
id. plus gén. « assister à une réunion sans y prendre part » (
Balzac,
C. Birotteau, p. 192);
b) 1549 « toute pièce de tissu ou d'autre matière que l'on tendait sur les murs »
tapisserie de marriquin d'Espagne (
Invent. Château d'Annecy, 64 ds
IGLF);
cf. 1596
tapisserie de cuyr doré (
xviiieCompte de Christophe Godin, conseiller et receveur général de Philippe II ds
Havard);
2. 1462 « art de tapisser » (27 juill.,
Reg. aux public., 1457-1465, Des sargeurs, A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
3. 1690 « ouvrage fait à l'aiguille avec de la laine, de la soie... »
tapisserie ... au petit point (
Fur.);
4. 1820
tapisserie de papier (
Lav.);
cf. 1836
changer le papier de la tapisserie (
Gozlan,
Notaire, 1836, p. 217). Dér. de
tapis*; suff.
-erie*.