TAON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1176-81
toons (
Chrétien de Troyes,
Chevalier au Lion, éd. M. Roques, 177);
ca 1180
taün (
Marie de France,
Fables, Del leün e del gupil, v. 48, éd. A. Ewert et R. C. Johnston, p. 45);
ca 1220
tahons (
Constant du Hamel,
Fabliau, éd. C. Rostaing, 446); 1701
la premiere mouche qui le piquera sera un taon « le moindre malheur qui lui arrivera, achèvera de le perdre » (
Trév.). Du lat. tardif
tabonem, acc. de
tabo, -onis (att. ds l'
Egloga Nasonis, Poet. Carol. I, 338, 21 d'apr.
Ern.-
Meillet), altér. par substitution de suff. du lat. class.
tabanus « taon ». Le type
tabo est également représenté par le roum.
taun et le port.
tavao; le type
tabanus, lui, a donné l'a. prov.
tavan et l'esp.
tabano (v.
Rayn.,
Cor. t. 4, p. 321 et
REW n
o8507).