TANNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200
tenner « fatiguer, lasser » (
Robert de Boron,
Graal, éd. W. A. Nitze, 2174);
ca 1223
taner« lasser, fatiguer, ennuyer » (
Gautier de Coincy,
Miracles N.D., II
Mir 25, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 252, 197);
b) 1262
taner « tourmenter » (
Rutebeuf,
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, AM 86 ici jeu de mots avec
tanner le cuir); fin
xives.
taner « opprimer (une ville) » (
Froissart,
Chroniques, éd. S. Luce et G. Raynaud, t. 6, p. 1);
c) 1833
tanner le cuir à qqn « battre, rosser » (
Vidal,
Delmart,
Caserne, p. 309); 1852
tanner « id. » (
Humbert);
2. a) ca 1200
taner « rendre hâlé, brun » (
Paien de Maisières,
Mule sans frein, éd. R. Thompson Hill, 517);
ca 1223
tané « qui est de couleur à peu près semblable à celle du tan, brun roux » (
Gautier de Coincy,
op. cit., II
Ch. 9, t. 3, p. 330, 689);
b) subst. 1316
tenné « drap brun roux » (
Comptes de l'Argenterie, éd. Douët d'Arcq, p. 37);
3. 1230
tenner « préparer les cuirs avec du tan pour les rendre imputrescibles » (
Gaydon, 196 ds T.-L.). Dér. de
tan*; dés.
-er, cf. tanare dans un gloss. lat. du
viiies. (
FEW t. 13, 1, p. 84b).