TANK1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1617 plur.
Tanques « réservoirs, citernes » [à Goa] (
Mocquet,
Voyages, pp. 350-351 ds
Arv., p. 469); 1689
un Tanke, ou cisterne [chez les Anglais, en Inde] (
Wicquefort, traducteur de l'Allemand Mandelso,
Relation, p. 113,
ibid.); 1663
Tanque (
Id., traducteur de l'Anglais Herbert,
Relation, p. 53 [var.
Tancque, p. 81],
ibid.); 1667
Tanquié (J.
de Thévenot,
Troisième partie des Voyages, p. 71,
ibid.); attest. isolées;
cf. aussi 1829
tanque « réservoir pour les ablutions des Indiens » (
Boiste); 1857 plur.
tanks en Inde (
R. des Deux Mondes, t. 8, 15 mars, p. 265); 1889 aux États-Unis
piscine (ou tank) de « Yale University » (G.
de Saint-
Clair,
Jeux et exercices en plein air, p. 324 ds
Höfler Anglic.); 1911
tanks de sédimentation (
R. scientif., p. 210, c. 1 ds
Bonn., p. 152); 1965 spéc. « bassin d'entraînement de rameurs » (
Aviron, avr., p. 9 ds
Becker 1970, p. 273). Empr. d'abord au port.
tanque att. dep. la fin du
xves. (
Dalg. t. 2;
Mach.
3) puis à l'angl.
tank att. dep. le déb. du
xviies. (
NED) et dont les 1
resformes laissent supposer une infl. du port. L'orig. du terme port. n'est pas clairement établie, le lien avec
estancar corresp. au fr.
étancher* n'étant pas certain. L'hyp. d'une orig. indienne n'est pas à exclure. Dans ce cas, les formes corresp. relevées en Inde (v.
NED et
Dalg.t. 2) seraient autochtones et le terme angl. aurait été directement empr. à une lang. de l'Inde après avoir d'abord été introduit dans l'usage par l'intermédiaire du portugais.