TAM-TAM, TAMTAM, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1769 « sorte de tambour en usage en Inde » (
De La Flotte,
Essais hist. sur l'Inde, 211-2 ds
Quem. DDL t. 18), dep. la fin du
xixes. sert à désigner d'autres sortes de tambours, comme p. ex. ceux utilisés en Afrique comme instrument de mus. et aussi de transmission de messages (v.
Loti,
Spahi, 1881, p. 18);
2. 1832 « instrument à percussion que les Chinois appellent Gong ou Loo » (
Raymond);
3. a) 1878 p. ext. « fracas prémédité » (
Éclair, 23 juin ds
Larch. 1872: Trop de boursouflure, trop de
tam-tam dans ce factum);
b) 1881
faire du tam-tam (
Rigaud,
Dict. arg. mod.,
s.v. vacarme). 1 onomat. d'orig. indienne, prob. répandue par l'intermédiaire de l'angl.
tom-tom att. dep. 1693 (v.
NED); 2 prob. issu du malais
tammittam (
cf. H.
Rieman,
Musiklexikon, Sachteil, 1967). Certains ouvrages notent que, en fr. comme en angl., le mot est att. pour désigner deux instruments de mus. différents (v.
Chaudenson,
Le Lex. du parler créole de La Réunion, t. 2, pp. 1073-1074, qui précise que l'instrument décrit ainsi par Bernardin de Saint-Pierre [
Voyage à l'Île de France, éd. L. A. Martin, t. 1, p. 56]: « c'est une espèce d'arc où est adaptée une calebasse », , ne corresp. pas à l'instrument usité à La Réunion ou aux Seychelles), mais en musicol. on ne considère que l'instrument à percussion, le gong, qui fut empl. en France dès la fin du XVIII
es., en partic. dans les musiques funèbres (
cf. Castil-
Blaze,
Théâtres lyriques de Paris: L'Académie impériale de mus., hist..., t. 2, p. 349, qui précise qu'on employa pour la première fois cet instrument à Paris pour les funérailles de Mirabeau, en 1791; v. aussi
Encyclop. de la mus., Fasquelle, t. 3).