TAMPONNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. xves. « enfoncer (un tampon) dans un objet » (doc.
ap. La
Fons,
Gloss. ms., Bibl. Amiens ds
Gdf. Compl.); 1660 « enfoncer des chevilles dans un mur » (Devis ds
Quem. DDL t. 34);
2. 1690 « obturer, boucher une ouverture avec un tampon » (
Fur.).
B. 1. a) 1759 « badiner avec quelqu'un en lui donnant de petits coups » (
Rich. d'apr.
FEW t. 17, p. 310b);
b) 1866
se tamponner « se frapper mutuellement, se battre » (
Delvau);
c) 1875 trans. « rudoyer, battre, frapper » (
Lar. 19e);
2. 1872 « heurter violemment, par accident (un train ou un autre véhicule) » (
Littré); 1877
se tamponner « se heurter violemment (en parlant de véhicules) » (
J.O., 14 mars, p. 1934 ds
Littré Suppl.);
3. 1962
tamponné « (liquide) transformé en solution tampon » (H.
Firket,
La Cellule vivante, p. 42 ds
Rob. 1985, empl. adj.); 1965 trans. (
Quillet).
C. 1. a) 1797 « traiter (une plaie) par un tamponnement hémostatique » (
Voy. La Pérouse, t. 4, p. 58);
b) 1862 « essuyer, assécher en appliquant un tampon » (
Reider,
MlleVallantin, p. 68);
2. 1837 « frotter avec un tampon (une surface, un corps) pour l'enduire ou l'imprégner d'une substance liquide » (
Balzac,
Illus. perdues, p. 3);
3. 1876 « rouler (un objet en tissu, etc.) en tampon » (
Huysmans,
Marthe, p. 84);
4. a) 1878
s'en tamponner le coquillard (
Rigaud,
Dict. jargon paris., p. 97);
b) 1936
s'en tamponner (
Aragon,
Beaux quart., p. 298);
5. 1907 « presser avec un cachet pour apposer une marque, oblitérer avec un timbre » (
Baradat,
Organ. préfect., p. 314). Dér. de
tampon*; dés.
-er.