TAMIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1197 « sorte de crible, de sas qui sert à passer des matières pulvérulentes » (
Hélinant,
Vers de la mort, IV, 12 ds T.-L.);
ca 1200
tamis a purgier frument (
Dialogues Grégoire, 56, 7,
ibid.);
2. loc. fig. 1718
passer par le tamis « être examiné sévèrement » (
Ac.); 1788
passer au tamis (
Fér. Crit.); 1836
passer au tamis (
Balzac,
loc. cit.);
3. 1948 techn. (ch. de fer) (
La Varende,
loc. cit.). Peut-être issu d'un lat. pop.
*tamisium « tamis, crible » d'orig. gaul. (
FEW t. 13, 1, p. 75). D'apr.
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. 1982,
tamis serait issu de
*estamis, dér. à l'aide du suff.
-is sur le modèle de
treillis*, de l'a. fr. et a. prov.
estam « laine peignée et destinée à former la chaîne de drap; partie la plus fine de la laine cardée », lequel remonte au lat.
stamen, -inis « chaîne de tissage » (
étamine*). Cette hyp. fait difficulté du point de vue formel et sémantique.