TALONNER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1185 intrans. « frapper »
taluner d'un entredous (
Hue de Rotelande,
Prothesilaus, éd. Fr. Klockow, 3201);
b) ca 1200 trans. « presser un cheval du talon, l'éperonner »
taloner le destrier (
Graindor de Douai,
Jerusalem, 3679 ds T.-L.);
c) 1583
id. « frapper du talon »
talonner le pavé (
Tabourot,
Bigarrures, I, 19 ds
Hug.);
d) 1892 rugby intrans. (
Les Sports athlétiques, n
o134, 6 b ds
Bäcker, p. 299);
2. a) 1552 fig. trans. « presser vivement, sans cesse » (
Du Bellay,
Discours sur la louange de la vertu, 108 ds
Œuvres, éd. H. Chamard, t. 4, p. 149: Si la fortune crüelle Et la mort continüelle Me
talonnent pas à pas);
b) 1573 « suivre en serrant de très près » (
Dupuys);
3. 1773 mar. intrans. « (en parlant d'un navire) heurter le fond de l'extrémité de la quille » (
Bourdé de La Villehuet,
Manuel des marins, Lorient, Le Jeune, p. 231). Dér. de
talon*; dés.
-er.