TALER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1418 [n. st.] « meurtrir quelqu'un » (Archives Nat., JJ 170, n
o113, f
o127 cité ds
Du Cange,
s.v. talare2), empl. isolé; 1860
talé « meurtri » (
Goncourt,
Journal, p. 853: dos
talé);
2. 1636
taller « faire des marques, des meurtrissures en appuyant trop fortement, en heurtant (des fruits) » (
Monet), attest. isolée; 1831
taler (
Ac. Suppl.); 1845
talé (
Besch.). D'un germ. *
talôn « arracher » (
cf. l'a. h. all.
zâlôn « arracher, enlever »), qui a dû passer très tôt en lat. (
talare « ravir, dérober » est att. dès le
viies.,
Lex Ribuaria ds
Nierm.), et qui est représenté dans les lang. rom. par l'esp.
talar « dévaster » (lat. médiév. d'Espagne dès 972 ds
Cor.-
Pasc.) et l'a. prov.
talar « dévaster, endommager, détruire » (dep.
ca 1220 ds
Levy Prov.). Le fr. n'apparaît qu'au
xves. et ne vit que dans les dial. de l'Est et du Sud-Est du domaine d'oïl.