TACTIQUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. Subst. masc. 1310-20 « celui qui enseigne l'art de la guerre; auteur d'un traité de tactique » (
Jean De Vignay,
Li livres Flave Vegece de la chose de chevalerie, éd. L. Löfstedt, l. 3, prol., p. 71: mestres d'armes, que il apelerent
tactiques); 1688 (
J. des savants, p. 379 ds
Fonds Barbier: on trouve dans les plus anciens
tactiques quelques mots propres de cet art).
II. Subst. fém.
1. 1657-59 milit. « art de combiner tous les moyens militaires au combat » ici, p. plaisant. (G.
Tallemant des Réaux,
Historiettes, éd. A. Adam, t. 1, p. 427: après sa mort [de M. de Chartres] on trouva dans ses papiers une
tactique de plats [ds l'éd. de Monmerqué et P. Paris, t. 9, p. 409,
tactique de plats est défini « ordonnance ou système pour dresser les plats »]); 1690 (
Fur.: Elian chez les Anciens a escrit de la
Tactique); 1791
tactique navale (J.
Clerk,
Essai méthodique et historique sur la tactique navale, trad. en fr. par D. Lescallier, Paris, 1791 - an VI ds
Catal. gén. des l. imprimés de la B.N.);
2. 1788 p. ext. « ensemble des moyens coordonnés que l'on emploie pour parvenir à un résultat » (J.-J.
Barthélémy,
Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, t. 2, p. 509: la
tactique de toutes les vertus). I empr. au gr. τ
α
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τ
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ς « qui concerne l'arrangement, spécialement l'organisation ou l'alignement d'une troupe; propre ou habile à faire manœuvrer des troupes, habile tacticien »; dér. de τ
α
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ω « ranger, assigner une place ». II empr. au gr. η
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́ (s.-ent. τ
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ν
η) « l'art de ranger ou de faire manœuvrer des troupes, la tactique », de τ
α
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ς.