TACT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. [1376 « sens du toucher » (
Modus et Ratio, éd. Blaze, f
o25 v
ods
Gdf. Compl.: est il homme qui ait le
tact si soubtil comme l'areigne? [mais ds l'éd. G. Tilander, p. 60: le
tast si soutil])], attest. isolée; à nouv.
ca 1570 (A.
Paré, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 81b: le sentiment du
tact);
2. 1903 pêche
pêche de tact (
Nouv. Lar. ill.,
s.v. pêche).
B. 1. a) 1751 « jugement fin, sûr, en matière de convenances, d'usage du monde » (Ch.
Duclos,
Considérations sur les mœurs de ce siècle, p. 60: la politesse [...] exige un
tact si fin, un sentiment si délicat sur les convenances);
b) 1754 « faculté de juger rapidement » (
Montesquieu,
Corresp., p. 530: une grande finesse dans le
tact);
c) 1757 « appréciation intuitive de ce qu'il convient de dire ou de faire dans les relations humaines; délicatesse » (
Diderot,
Entretiens sur le fils naturel ds
Œuvres esthét., éd. P. Vernière, p. 126: il y a un
tact moral qui s'étend à tout, et que le méchant n'a point);
2. 1810 méd.
tact médical (J.
Capuron et P.-H.
Nysten,
Nouv. dict. de méd. ds
FEW t. 13, p. 30a). Empr. au lat.
tactus « action de toucher; sens du toucher », dér. de
tangere « toucher » (
cf. tangent, tangible).