TABULAIRE, adj.
Étymol. et Hist. I. Subst.
1. masc.
a) ca 1355 antiq. romaine « officier civil chargé de dresser les rôles d'imposition » (
Bersuire,
T. Liv., ms. Ste-Gen., f
o118c ds
Gdf.);
b) 1828 féod. « serf qui s'est affranchi en se plaçant sous la protection d'une église » (
St-
Edme);
2. fém. 1803 « religieuse qui tenait le rôle de secrétaire » (
Boiste).
II. Adj. 1493 [éd.] « en forme de tableau »
la lectre dominicale et la lectre tabulaire (
Le Compost et Kalendrier des Bergiers, a, iiii, v
o), attest. isolée; à nouv. au
xixes.
1. 1819 math. « disposé en forme de table »
logarithme tabulaire (
Boiste);
2. 1823 « en forme de table »
un trachyte [
...]
tabulaire (A.
de Humboldt,
Essai géognostique sur le gisement des roches, Paris, Levrault, 1826 [réed. de 1823] p. 322)
. I empr. au lat. médiév.
tabularius (déjà à l'époque impériale au sens de « teneur de livres de comptes, caissier », dér. du lat.
tabula, v.
table) « receveur d'impôts; régisseur du patrimoine d'une église » 767 (ds
Nierm.), également « ancien serf qui a été affranchi au moyen d'une charte » 779 (
ibid.),
cf. le lat. médiév.
tabula « charte » et en partic. « charte d'affranchissement » 538 (
ibid.). II dér. sav. de
tabula, v.
table; suff.
-aire1*.