TABOURET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1422 « sorte de pelote en forme de tambour sur laquelle les femmes piquaient épingles et aiguilles » (
Let. remiss., in Reg., 176, ch. 239 ds
Du Cange,
s.v. taborellus);
b) 1606 bot. (
Nicot);
2. 1525 « siège pour une personne, à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier »
deux chaizes et deux tabourets (
Comptes de Louise de Savoie ds
Havard 1890); en partic. 1869
un tabouret de piano (
Pailleron,
Monde où l'on s'ennuie, II, 7, p. 117); 1903
un tabouret de bar (
Willy,
Claudine s'en va, p. 124 ds
Quem.
DDL t. 16 [1872 (
Verlaine,
Corresp., t. 1, p. 61: un comptoir d'acajou avec tablette de zinc, le long duquel, soit debout, soit perchés sur de très hauts
tabourets très étroits, boivent, fument...)]);
3. 1673-76 « privilège qu'avaient certaines dames nobles de s'asseoir sur un tabouret pendant le souper du roi ou au cercle de la reine »
faire donner le tabouret (Cardinal
de Retz,
Mém., éd. A. Feuillet, t. 2, p. 540); d'où av. 1755 « noble à qui ce privilège avait été accordé »
ducs, duchesses et autres tabourets (
Saint Simon,
Mém., éd. A. de Boislisle, t. 3, p. 275);
4. 1785 « petit meuble bas sur lequel on pose les pieds quand on est assis » (
Diderot,
Neveu de Rameau, éd. J. Fabre, p. 104);
5. 1818 « sorte de sellette sur laquelle étaient exposés publiquement ceux qui étaient condamnés à une peine infamante »
on l'a exposé au tabouret (Témoignage ds [L'
Héritier],
loc. cit.). Dér. de
tabour, forme anc. de
tambour*; suff.
-et*.