TABERNACLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Déb.
xiies. « tente chez les Hébreux » (
Psautier d'Oxford, 60, 4 ds T.-L.); 3
etiers
xiiies.
feste des tabernacles (B.N. 15393, f
o67 ds
Trénel, p. 326);
b) spéc. 1145 « tente où les Hébreux, durant leur séjour dans le désert, faisaient leurs actes de religion » (
Wace,
Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 1015);
2. ca 1160 « dais » (
Enéas, éd. J. J. Salverda de Grave, 6440) -
xves. (ds
Gdf. Compl.);
3. fin
xiies. « dans une église catholique, petite armoire placée au-dessus de la table de l'autel pour y renfermer le ciboire » (B. Ars. 2 083, f
o2 ds
Trénel, p. 208); fig. 1790 (
Saint-
Martin,
Homme désir, p. 410:
tabernacle de la parole).
B. 1. Mar.
a) ca 1665 « plate-forme surélevée à l'arrière d'une galère, où se tenait le capitaine » (Cardinal
de Retz,
Mém., année 1654, éd. Feuillet-Gourdault, t. 4, p. 568);
b) 1808 « lieu où est placée la boussole » (
Boiste);
2. 1842 « espace libre maçonné autour d'un robinet souterrain » (
Ac. Compl.). Empr. au lat.
tabernaculum « tente », spéc. « tente augurale », dér. de
taberna « habitation en planches », spéc. « boutique ».