THÉORBE, TÉORBE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Déb.
xviies.
tuorbe (A.
d'Aubigné,
Lettre à M. de La Noue ds
Œuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p. 465); 1626
tiorbe (J.-B.
Doni, lettre à Mersenne ds M.
Mersenne,
Corresp., éd. P. Tannery et C. de Waard, t. 1, p. 438); 1640
teorbe (
Oudin Ital.-Fr.,
s.v. teorba); 1661
theorbe (A.
Le Metel d'Ouville,
La Fouyne de Séville [trad. du texte esp. de A. del Castillo Solorzano], p. 241: J'avouë que la langue Espagnolle ne m'est pas si favorable que l'Italienne, dont j'ay mieux estudié les graces et les beautez sur le
theorbe que je touche assez raisonnablement). Empr. à l'ital.
tiorba « sorte de grand luth à deux manches » (dep. 1585,
Garzoni), aussi
teorba (
cf. Oudin,
loc. cit.); cet instrument aurait été inventé en 1575 par Antonio Naldi, musicien toscan dit
il Bardella (v.
Prati et
DEI);
tiorba est d'orig. incertaine: G.
Alessio (ds
R. Ling. rom. t. 18, pp. 57-58) et à sa suite
DEI, estiment que la forme originelle était
tuorba, appartenait au vénit. et non au tosc., et le rattachent au sl.
torba, att. en Istrie et Dalmatie au sens de « besace », du turc
torba «
id. », mais cette hyp. est réfutée à juste titre par A.
Prati ds
R. Ling. rom. t. 19, pp. 213-214; v. aussi
Cor.-
Pasc.,
s.v. tiorba.