TÉNOR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1444 [ms.
xvies.] chant, désigne la plus aiguë des voix d'homme (
Trad. du Gouv. des princes de G. Colonne, Ars. 5062, f
o141 v
ods
Gdf. Compl.); 1606 (
Nicot,
s.v. taille);
2. 1798 désigne le chanteur qui possède cette voix (
Ac.);
3. 1869 au fig. (
Flaub.,
Éduc. sent., t. 2, p. 206: Il y [à l'hôtel Dambreuse] rencontra [...] les vieux
ténors du centre gauche, les paladins de la droite, les burgraves du juste-milieu). Empr. à l'ital.
tenore, att. au sens 1 dep. le
xves. (
Libro di Sonetti ds
Tomm.-
Bell.), au sens 2 dep. déb.
xviies. (G. B.
Doni,
ibid.), du lat.
tenor, -oris (
teneur*), qui prit en lat. tardif (
ca 500 d'apr.
FEW t. 13, 1, p. 224a) le sens de « hauteur de la voix ». À remplacé
teneur « voix de ténor », att. du
xives. (
Gace de La Buigne ds T.-L.) à 1642 (
Oudin Fr.-Ital.).