SÂTI,(SATI, SÂTI) subst.
Étymol. et Hist. 1. 1825 « sacrifice volontaire d'une veuve sur le bûcher funéraire de son mari »
suttys en italiques, glosé ,,c'est le nom qu'on donne à ces sacrifices barbares`` (Abbé J. A.
Dubois,
Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l'Inde, t. 2, p. 20); 1829
suttée subst. fém. (
Boiste); 1842
suttee subst. masc. (
Hugo,
Rhin, p. 449); 1874
sati (F.
Delaunay,
infra);
2. 1874
sati subst. fém. selon
Littré à côté de
suttee subst. masc. « veuve qui se fait brûler vive sur le bûcher funéraire de son époux » (F.
Delaunay,
Journ. offic., 13 janv. 1874, p. 362, 2
ecol. ds
Littré Suppl. 1877: Dernièrement une douzaine de veuves du rajah défunt de Judhpur s'attendaient joyeusement à
s'offrir en sati sur le bûcher du prince [...] il n'y a pas longtemps, à Tamarata, un brahmane mourut; sa femme voulut être
sati). Empr. au skr.
satι
̄
« femme de qualité, femme chaste, épouse fidèle » (fém. de
sant « qui existe, présent, vrai, réel, authentique » part. prés. de
as- « être », N.
Stchoupak, L.
Nitti, L.
Renou,
Dict. skr.-fr., p. 770, 774 et 99), peut-être par l'intermédiaire de l'angl. où la transcr.
suttee est plus cour., à côté de
sati, satti et
shuttee (1786 au sens 2, 1813 au sens 1, v.
NED).