SURCHARGER, verbe trans.
Étymol. et Hist A. 1. 2
equart
xiiies.
sorchaciers (inf. subst.) « le fait de charger d'un poids qui excède la charge ordinaire » (
Guillaume Le Clerc,
Fergus, éd. W. Frescoliu, 1762), attest. isolée; 1588
surcharger son estomac (
Montaigne,
Essais, III, 13, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 1588); 1776
se surcharger l'estomac (P.
Holbach,
La Morale universelle, t. 1, p. 18);
2. a) 1623 « encombrer de choses inutiles » (J.
Chapelain,
Lettre sur Poeme Adonis, X, 11: pour ne pas
surcharger leurs poèmes par une narration continuee);
b) 1625 (J.-P.
Camus,
Palombe ou la femme honorable, p. 83: [...] d'ornemens, qu'elle en
estoit plustost
surchargee et accablee, que parée);
c) 1746 (
Condillac,
Ess. sur l'orig. des conn., p. 194:
surcharger le stile d'ornemens);
3) a) 1624 « charger (les contribuables) de plus d'impôts » (J.
Du Lorrens,
Premières satires, p. 174);
b) 1627 « subir plus de travail » (N.-Cl.
Peiresc,
Lettres, 28 avr.: embarrassé et
surchargé d'affaires).
B. 1. 1814 « ajouter des notes à un texte » (
Jouy,
Hermite, t. 5, p. 220: mes livres
sont, pour la plupart,
surchargés de notes);
2. 1832 « écrire des mots sur d'autres mots » (
Raymond);
3. 1933 « faire une impression typographique sur un timbre-poste pour en modifier la valeur » (
Lar. 20e). Dér. de
charger*; préf.
sur-*.