SUPPRIMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Fin du
xives. (
Roques t. 2, 12082: supprimo ... mis ...:
supprimer);
1. 1460 « arrêter (l'ennemi), en empêcher les progrès » (R.
Blondel,
Des droiz de la Couronne de France ds
Œuvres, éd. A. Héron, t. 1, p. 477);
2. a) 1481 « abolir, rendre sans effet légal » (
Ordonnances des rois de France, t. 18, p. 669);
b) 1575 méd. « empêcher de se produire » (
Paré,
Œuvres, XIV, 44, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 391a);
3. a) 1526 [éd.] « empêcher de se manifester » (J.
Bouchet,
Opusc., sign. F VI r
ods
Gdf. Compl.);
b) 1552 « empêcher d'être connu publiquement (p. ex. d'une nouvelle); faire cesser de paraître (un écrit) » (
Est. d'apr.
FEW t. 12, p. 450b);
4. a) 1549 « cacher et receler quelque chose » (
Est.);
b) 1651 « retrancher un mot, un passage (d'une œuvre, dans une œuvre) » (J.
Loret,
La Muze hist., lettre du 13 août, éd. Ch.-L. Livet, t. 1, p. 146, 214: je
supprime icy leurs noms);
5. a) av. 1660 pronom. « se tuer » (
Scarron,
Lettre ds
Œuvres, Paris, J.-Fr. Bastien, t. 1, 1786, p. 202);
b) α) 1680 trans. « annihiler » (
Sévigné,
Lettre du 17 janv. ds
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 798);
β) 1831 « faire disparaître en tuant » (
Michelet,
Hist. romaine, t. 1, p. VI). Empr. au lat.
supprimere « faire enfoncer, couler à fond; arrêter l'ennemi dans sa poursuite de nos soldats; arrêter, retenir, détourner; étouffer, faire disparaître »; comp. de
sub, v.
sub- et de
premere « presser, enfoncer ».