SUPERLATIF, -IVE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. ca 1230 « qui a un caractère d'excellence »
vin superlatif (
Pean Gatineau,
St Martin, 7940 ds T.-L.); déb.
xives. [ms.] « qui est au-dessus de tout [en parlant de Dieu] » (
Aimeri de Narbonne, éd. L. Demaison, 740, var. ms. B: Deu [...] le roy
suppellatis);
2. 1550 gramm. « qui exprime le degré supérieur d'une qualité »
sinificaçion superlative (L.
Meigret,
Tretté de grammere, éd. W. Foerster, p. 39);
3. 1566 « excessif, exagéré » (H.
Estienne,
Apol. p. Herod., p. 103 ds
Gdf.).
B. Subst.
1. a) 2
emoit.
xiiies. [ms. déb.
xives.] « degré de comparaison qui exprime la qualité portée au plus haut degré » (trad. de l'
Ars minor de Donat, ms. BN lat. 14095, 7 ds
Städtler Gramm., p. 288); 1765
superlatif absolu; superlatif relatif (
Encyclop. t. 15, p. 664b);
b) 1550 « terme qui exprime le degré supérieur d'une qualité » [des]
superlatifs latins (L.
Meigret,
op. cit., p. 39); 1579
Adverbes ayans forme de superlatifs (H.
Estienne,
Precellence du lang. fr., Paris, Mamert Patisson, p. 57);
2. 1694 p. ext.
au superlatif; au degré superlatif « extrêmement » (
Ac.). Empr. à l'adj. lat.
superlativus à basse époque « superlatif » terme de gramm. (
ives.,
Charisius), « hyperbolique, exagéré » (
vies.,
Isidore); au Moy. Âge « excellent, remarquable » (2
emoit.
xiies.
Gesta consulum Andegavensium ds
Du Cange:
vinum superlativum).