SUPERFLU, -UE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. [ms.] « qui est ajouté, de surcroît » (
Bible, Bibl. nat. 901, fol. 2 a ds
Gdf.);
2. 1314 « (d'un élément matériel) qui est en abondance, qui déborde [de manière néfaste, parasite] »
char superflüe [d'un ulcère] (
Chir. de Henri de Mondeville, 1640 ds T.-L.); 1549 subst. (
Est.: Tout le
superflu qu'on couppe.
Putamen);
3. 1370-72 « qui n'est pas indispensable; inutile » (
Nicole Oresme,
Ethiques d'Aristote, éd. A. D. Menut,
Table des moz divers, p. 541: ,,nul homme ne dort`` [...] une negacion est
superflue); 1549 subst.
oster tout le superflu... [
Limare] (
Est.);
4. 1530 « qui est en plus de ce qui est nécessaire » (
Palsgr., p. 326 b:
superflue [...]over moche [much]); 1656-57 subst. (
Pascal,
Provinciales, VI ds
Œuvres, éd. J. Chevalier, 1954, p. 716). Empr. au b. lat.
superfluus « débordant, superflu; excessif; inutile; de reste » (
Blaise Lat. chrét.).