SUFFISANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
erquart
xiiies.
souffisanche « contentement, satisfaction » (
Reclus de Molliens,
Charité, 41, 12 ds T.-L.);
2. 1269-78
soffisance « situation qui suffit (à la subsistance) » (
Jean de Meun,
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 5034); 1370
a souffisance (
Nicole Oresme,
Ethiques, 210
d, éd. A. D. Menut, p. 520); 1601
en suffisance (P.
Charron,
De la Sagesse, Trois Livres, p. 556);
3. fin
xive-déb.
xves.
suffisance « aptitude, capacité intellectuelle » (
Eustache Deschamps,
Balade, éd. G. Raynaud, t. 7, p. 362).
B. 1588 « insolente présomption qui perce dans les manières » (
Montaigne,
Essais, III, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, 1039 [v.
FEW t. 12, p. 406b, note 3]: toute cette nostre
suffisance, qui est au delà de la naturelle, est à peu près vaine et superflue); 1623
suffisance Turlipinesque et Caignardoise (le Père Fr.
Garasse,
La Doctrine Curieuse des beaux-esprits de ce temps, p. 281). Dér. de
suffisant*; suff.
-ance*.