SUBIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1481
subir jugement « recevoir condamnation » (
Lettres concernant le Ressort des causes et procès de l'Évêque et du Chapitre de Châlons ds
Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 721) − 1628,
Dict. fr.-all.-lat., Genève, Jacob Stoer;
1. a) fin
xvies.
subir a « (d'une personne) être soumis à quelque chose de pénible, à laquelle on ne peut échapper »,
subir a sentence (
Brant.,
Gr. capit. franç., Œuvr., II, 247, Soc. Hist. de Fr. ds
Gdf. Compl.); en partic. 1657
subir interrogatoire (
Le Mai[
stre,
Les]
Plaidoyers [
et harangues] ds
Rich. 1690);
b) 1818 « (id.) être le siège d'un sentiment, recevoir une impression »
subir ... toutes les impressions fortes (
Nodier,
J. Sbogar, p. 154); 1833
subir le charme d'une femme (
Borel,
Champavert, p. 122);
c) 1840
subir qqn « le supporter à contrecœur » (
Scribe,
Verre d'eau, I, 3, p. 656: la reine Anne [...] est forcée de
subir des ministres qui lui déplaisent, une favorite qui la tyrannise);
2. 1772 « (d'un inanimé) éprouver des changements, des modifications » (
Buffon,
Hist. nat. des oiseaux, Paris, Impr. royale, t. 4, p. 393: La Tourterelle [...]
a subi des variétés dans les différens climats). Empr. au lat. class.
subire « aller sous », au fig. « se charger de, supporter, subir », en partic. dans le lang. jur. « subir une peine » (
poenam subire), d'où les 1
resattest. du mot en fr.