SUAGE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1332 orfèvr.
souage « moulure, sorte de renflement en forme de tore ou de doucine, dont on décorait les pieds des coupes, les bords des bassins et des vases » (
Compt. de Robert de Serres, Arch. JJ 5, f
o5 ds
Gdf.,
s.v. souage); 1622 [éd.]
suage (E.
Binet,
Merv. de Nat., p. 200,
ibid.);
b) 1680 « petit renfort qui entoure un plat ou une assiette d'étain » (
Rich.);
c) 1680 « partie carrée du pied du chandelier » (
ibid.);
2. 1676 « outil de serrurier pour forger les pièces en demi-rond ou triangulaires » (
Félibien). Dér. de l'a. fr.
soue « corde » 1322 (Arch. JJ 61, f
o202 v
ods
Gdf.,
s.v. seuwe), du lat. vulg.
sōca att. sous la forme
soga, au sens de « corde » ou « courroie, lanière »,
viies. (Lex Longobardorum lib. 1, tit. 25,33 ds
Du Cange), tout comme
soca dans l'expr.
soca tortiles,
vies. (Charte écrite sous Justinien ds
Brisson, lib. 6, formul. pag. 647,
ibid., s.v. soca1).
Cf. également
sogas octo 625 (ds
Bibl. Éc. Chartes, 1890, p. 49); v.
FEW t. 12, p. 12b et
Romania t. 25, pp. 92-94.