STRIGE, STRYGE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1562 « sorte d'oiseau de nuit »
stryge (
Rabelais,
Cinquième Livre, XXX, éd. J. Plattard, p. 114); 1611 « chat-huant » (
Cotgr.), très rare;
2. 1586
strige « vampire » (
Le Loyer,
Spectres, IV, 11 ds
Hug.: les
striges ou demons de la Caledonie). De genre masc. d'apr.
Trév. 1752-1771 [
stryges]; fém. d'apr.
Boiste 1819 [
id.]. Empr. au lat.
strix, strigis, fém. (gr. σ
τ
ρ
ι
́
γ
ξ, σ
τ
ρ
ι
γ
γ
ο
́
ς « effraie ») « chouette-effraie, oiseau qui passait, chez les Anciens, pour sucer le sang des enfants, vampire; sorcière », forme pop.
strĭga; de la var.
*strι
̄ga est issu l'a. fr.
estrie « sorcière » (
ca 1210
Dolopathos, 299 ds T.-L.), v.
André Oiseaux, p. 146.