STRESS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1950
agression (stress) (M.
Aron-C.
Aron,
Eléments d'endocrinologie physiologique, 106 ds
Höfler Anglic.); 1951 (
Almanach Hachette 1952, 62b,
ibid.); 1953 (
Garnier et
Delamare,
Dict. des termes techn. de méd., 16
eéd., p. 1065:
Stress. Terme exprimant à la fois l'agression subie par l'organisme et la réaction de ce dernier). Empr. à l'angl.
stress « force, contrainte, effort, tension » att. dep. le
xives. et qui semble issu, avec aphérèse, de l'anglo-norm.
destre(s)ce, destresse, corresp. à l'a. fr. qui est à l'orig. du fr.
détresse*, et d'où est issu également l'angl.
distress. Le sens est à rattacher à celui de « tension, gêne, contrainte, entrave » de l'anglo-norm. (v.
Stone,
Rothwell et
Reid,
Anglo-Norman Dictionary, fasc. 2, 1981) d'où
distresse « cause de peur ou d'angoisse, danger » en m. angl. (
MED t. 2) (l'angl.
stress est moins prob. issu de l'anglo-norm.
estresce, estrecce dont on ne relève que le sens concr. de « resserrement, confinement »). L'angl.
stress est att. au sens actuel de la physiol. dep. 1942 ds
NED Suppl.2d'abord pour désigner ce qui agresse l'individu puis l'état de perturbation et de tension qui en résulte, et a été répandu en fr. à partir de la description du
Syndrome général d'adaptation par le médecin can. d'orig. autr. H. Selye (
A Syndrome produced by diverse nocuous agents in Nature, XXXII, 1936). Le Comité consultatif de la lang. sc. de l'Ac. des Sc. avait proposé de remplacer cet anglicisme par
agression (
Sciences, nov.-déc. 1959, n
o4, p. 82).